L’Association Française des Observateurs d’Étoiles Variables (AFOEV) a été fondée en 1921 à l’initiative de Jean Mascart, directeur de l’Observatoire de Lyon, avec le concours de Henri Grouiller et Marie Bloch, de l’Observatoire de Lyon et d’Antoine Brun, directeur d’École Primaire au Breuil (Allier), et la collaboration de S.C. Hunter, vice-président de l’American Association of Variable Star Observers (AAVSO). Elle avait son siège à l’Observatoire de Lyon, siège qui a été transféré le 1er juillet 1986 à l’Observatoire de Strasbourg.

L’association s’est développée rapidement et comprenait de beaucoup d’observateurs répartis dans de nombreux pays d’Europe, d’Amérique et d’Asie. Parmi ses plus célèbres observateurs, on peut citer : Paul Ahnert, Henri Bigay, amateur qui devint par la suite directeur de l’Observatoire de Lyon, Antoine Brun, qui ne cessa d’observer même dans les tranchées de Verdun au cours de la Première Guerre Mondiale, Rhada Chandra, Luigi Jacchia, Maurice Duruy, observateur pendant plus de 60 ans, Boris Kukarkin et Piotr Parenago, les auteurs du fameux General Catalogue of Variable Stars, la ‘bible des variabilistes’, Giuseppe Loreta qui découvrit l’éruption récurrente de RS Ophiuchi en 1933 et la nova CP Lacertae en 1936, Agop Terzan, Gérard Jasniewicz, Michel Verdenet, co-découvreur de la nova v1668 Cygni en 1978.

Le développement de l’AFOEV fut interrompu brusquement au moment de la Seconde Guerre Mondiale et la reprise de ses activités après la guerre fut retardée par la mort prématurée de son secrétaire général Henri Grouiller, cheville ouvrière de l’association. Actuellement l’association collecte les données recueillies par plus d’une centaine d’observateurs demeurant dans une quinzaine de pays répartis dans les cinq continents.

Les observations faites par les membres de l’association ou recueillies par elle ont été publiées en totalité, notamment dans le « Bulletin de l’AFOEV » (2ème série) (BAFOEV). Elles sont stockées dans l’ordinateur du « Centre de Données Astronomiques » de l’Observatoire de Strasbourg. Pour le moment leur total s’élève à près de 5 millions, la plus ancienne datant de 1896.

La saisie des anciennes observations est maintenant terminée.

La base de données contient également les observations que nous font parvenir plusieurs autres associations, ainsi la BAV allemande, la HAA hongroise, la NHK japonaise, la NVVW néerlandaise, les associations belge, norvégienne, suédoise, tchèque et ukrainienne, des observateurs de divers pays européens (Grande Bretagne, Pologne etc…) ainsi que plusieurs groupes astronomiques espagnols.

Les observations sont ainsi à la disposition gratuite des utilisateurs professionnels ou amateurs.